Les chroniques d'une jardinière ordinaire

Comme vous le savez, mon jardin est avant tout une collection de vivaces; j'y ajoute plusieurs nouvelles espèces chaque année, c'est mon grand plaisir en tant que jardinière amateure. Parmi ces nouveaux "bébés" se trouve souvent une plante plus spéciale à mes yeux, un coup de coeur que je chouchoute plus particulièrement. C'est le cas du cierge d'argent ( Cimifuga racemosa ), que j'ai découvert il y a quatre ans. (Photo:  H. Zell , Wikimedia Commons) Bon, déjà, il me faut démêler les différents noms que cette plante porte: on l'appelle donc cierge d'argent mais aussi cimicaire, cimifuge ou actée à grappes. Ah, mais il faut se fier à son nom latin pour bien l'identifier, me direz-vous, et avec raison... Sauf que, dans ce cas précis, certains botanistes la nomment Actea racemosa tandis que d'autres préfèrent Cimifuga racemosa . Alors, ça va, vous suivez toujours? Pour ma part, dans cet article, j'utilise les termes cierge d'argent et 

Je ne vous apprendrai rien en disant que les plantes du jardin dépendent grandement des conditions météorologiques pour assurer leur subsistance. Elles ont besoin de la lumière solaire, de l'eau apportée par la pluie, etc, pour vivre, croître et fleurir. Si, dans la maison, on peut reproduire ces conditions avec des éclairages artificiels et des arrosages manuels, c'est un peu compliqué de mettre cela en pratique à l'extérieur!  (Photo: Pixabay) Je remarque que, depuis quelques années, nos étés québécois sont particulièrement chauds et étouffants; résultat des changements climatiques? C'est bien possible. Mais ce qui est certain, c'est que la chaleur et les taux d'humidité élevés sont bien plus propices aux gros orages qu'aux paisibles jours de pluie. Or, quand l'eau s'abat sur le sol en grosse averse, elle a plus tendance à ruisseler qu'à y pénétrer, alors qu'une pluie douce mais soutenue irrigue la terre en profondeur. Bref, tout ça pour di

Si vous aimez les grandes inflorescences vivement colorées, la plante vivace que j'ai choisi de vous présenter aujourd'hui vous plaira certainement. En massif ou au sein d'une plate-bande, elle ne passe jamais inaperçue; il s'agit du lupin ( Lupinus x ). (Photo : Pixabay) Les lupins que l'on trouve sur le marché sont principalement des hybrides, développés pour l'horticulture ornementale. On en trouve d'ailleurs de presque toutes les couleurs, alors que la fleur de l'espèce de base est violette.  Déjà, au moment où il émerge de terre, le feuillage du lupin attire l'attention; il se déploie en larges feuilles palmées composées de plusieurs folioles qui font un peu penser à des éventails. Il participe donc en bonne partie à la beauté de la plante. (Photos: Pixabay) Puis, au début de l'été, c'est l'apothéose: de grands épis floraux très colorés éclosent dans un ballet gracieux. Ces inflorescences, qui mesurent jusqu'à 30 cm, portent des

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'une plante annuelle dont la popularité ne se dément pas; il faut dire que sa beauté singulière apporte beaucoup d'attrait à un aménagement. Il s'agit du muflier, aussi appelé gueule de loup ( Antirrhinum majus ). (Photo : Pixabay) Pourquoi ce surnom? Tout simplement parce que lorsqu'on appuie légèrement sur les côtés de la fleur, celle-ci s'ouvre comme la gueule d'un animal; cette particularité permet aux pollinisateurs, comme les bourdons, d'entrer complètement dans la fleur pour en ressortir bien couvert de pollen qu'il ira déposer dans une autre fleur, en assurant ainsi la fertilisation. La nature est tellement bien faite, n'est-ce pas? Originaire du bassin méditerranéen, où il est cultivé depuis l'Antiquité, le muflier apprécie les sols riches et bien drainés; il aime la chaleur mais peut parfois souffrir un peu lors d'une période vraiment torride. Le planter à mi-ombre peut être une bonne

Dernièrement, j'ai lu un article très intéressant sur un blog que j'adore,  "Prendre du temps pour..." ; la rédactrice, Johanne Dagenais, qui aborde avec brio une grande variété de sujets, venait de publier un excellent texte sur le potager, texte que je m'étais d'ailleurs empressée de partager sur la page Facebook de La jardinière ordinaire (vous le trouverez  ici ).  J'ai donc eu envie d'inviter Johanne pour une collaboration, puisqu'elle est manifestement beaucoup plus à l'aise que moi avec les plantes potagères! À ma grande joie, elle a accepté et nous offre aujourd'hui un article des plus instructifs qui, j'en suis persuadée, vous passionnera! Plantes compagnes ou plantes amies au potager Compagnonnage au potager (photo libre de droits  Pixabay) Il y a quelques temps, j'ai eu le plaisir de recevoir une invitation toute spéciale de la rédactrice du blogue que vous lisez certainement avec autant d'intérêt que moi, "Les c

Aimez-vous les plantes de couleur chaude au jardin? Celles-ci ont notamment la propriété de réduire la profondeur d'un jardin trop étroit en donnant l'impression d'être plus rapprochées qu'elles le sont en réalité. Elles sont aussi parfaites pour créer des taches de couleur dans les plates-bandes et on les retrouve souvent en plantes-vedettes.  Je vous présente cette fois-ci une sélection où l'orangé est à l'honneur. Tournesol mexicain ( Tithonia rotundifolia ) Voici une belle grande annuelle au port buissonnant qui peut atteindre jusqu'à 1,5 m de hauteur; elle est parfaite pour meubler l'arrière d'une plate-bande mais elle est également spectaculaire en massif.  Ses grandes fleurs (autour de 8 cm de diamètre) peuvent être jaunes mais elles sont le plus souvent d'un orange éclatant. La floraison débute en juillet pour se poursuivre jusqu'à l'automne. À noter que ces jolis capitules attirent les papillons. Le tournesol mexicain pousse dans

Quand je compose une potée fleurie ou une boîte à fleurs, j'aime bien ajouter un élément retombant; ça ajoute du mouvement à l'arrangement. Je trouve l'effet gracieux. Plusieurs plantes se prêtent très bien à cet usage; parmi elles, l'ipomée ou patate douce ornementale ( Ipomoea batatas ) me plaît particulièrement.  (Photo: Pixabay) L'ipomée est cultivée ici comme annuelle mais il s'agit en fait d'une vivace tropicale, cousine des gloires du matin et du liseron; on peut d'ailleurs l'utiliser en tant que grimpante, elle aussi. Il suffit de lui fournir un treillis ou tout autre support auquel elle peut s'accrocher. Elle habillé magnifiquement une tonnelle ou une pergola. Comme je l'écrivais plus haut, son usage le plus fréquent est de servir de plante retombante dans les pots, les boîtes à fleurs ou les paniers suspendus.  On cultive l'ipomée pour son feuillage coloré: selon les cultivars, il peut être vert pâle, rouge, orangé, pourpre, bro

Je sais que je me répète mais c'est la base même d'une horticulture plus écologique : un jardin, c'est un écosystème et mieux son équilibre est préservé, moins on a besoin d'intervenir pour régler des problèmes. La biodiversité est un facteur majeur dans le maintien de cet équilibre; plus notre jardin abrite d'espèces végétales et animales et plus elles interagissent entre elles, mieux c'est.  Les oiseaux jouent un rôle important au jardin: ils mangent plusieurs insectes nuisibles, se nourrissent de baies ou de petits fruits dont ils dispersent ensuite les graines avec leurs déjections et peuvent aussi, notamment les colibris, participer à la pollinisation. Et comme il est agréable de les admirer en écoutant leur chant et leurs pépiements!  (Photo: Pixabay) Mais si on souhaite que ces créatures ailées viennent chez nous, il faut faire en sorte qu'elles s'y plaisent. Voici donc quelques gestes que l'on peut poser pour faire de notre jardin un vrai pet

Je vous parle aujourd'hui d'une plante vivace qui me plaît énormément mais que j'ai du mal à garder plus de 2 ans chez moi; c'est que les conditions de culture de mon jardin ne lui conviennent pas tout à fait et je dois aussi admettre qu'elle est réputée pour ne pas être très facile... mais elle est si jolie! Je vous présente la tiarelle ( Tiarella cordifolia). (Photo : Cephas , Wikimedia Commons) Il s'agit d'une de nos belles indigènes au Québec où on la trouve dans les milieux forestiers; elle apprécie les sols frais et riches en humus des érablières et des forêts mixtes. Même si l'espèce n'est pas menacée, je vous conseille de ne pas la cueillir en nature si vous désirez la cultiver; on peut se la procurer très facilement dans les centres-jardin et d'ailleurs y dénicher des cultivars fort intéressants.  Au jardin, la tiarelle représente un excellent choix pour les plates-bandes à l'ombre ou les coins boisés; si les conditions lui sont favo