Les chroniques d'une jardinière ordinaire

Si la popularité des glaïeuls dans les bouquets de fleurs coupées ne se dément pas, on ne les voit plus très souvent au jardin, au Québec en tout cas (je sais qu'on les cultive encore pas mal aux États-Unis et dans le reste du Canada). C'est dommage parce qu'avec toutes les couleurs et variétés qui existent, il y a de quoi créer des massifs ou des bordures tout à fait magnifiques. (Photo : Pixabay)    Une des raisons qu'on évoque souvent pour expliquer cette baisse de popularité, c'est le fait que les glaïeuls ( Gladiololus ) ont tendance à s'écraser au sol après la pluie; les fleurs, chargées d'eau, deviennent trop lourdes pour que les grandes tiges, qui mesurent jusqu'à 90-100 cm, puissent en supporter le poids. Or, il y a moyen de remédier à ce problème. Les glaïeuls poussent à partir de bulbes tendres appelés cormes; on les enterre habituellement à une dizaine de centimètres de profondeur. Il faut savoir que ces cormes font peu de racines, ce qui con

Lorsque vient le temps d'acheter des arbustes, le choix ne manque pas dans les pépinières et les centres-jardin : hydrangées, weigelas, spirées, on en trouve vraiment une grande variété. Mais si vous recherchez un arbuste de bonne taille, qui séduit tant par son feuillage que ses fruits colorés, tout en étant bien robuste, l'argousier ( Hippophae rhamnoïdes ) pourrait certainement vous plaire. (Photo : Pixabay) Grand arbuste à port buissonnant, l'argousier est originaire d'Eurasie. Mesurant de 2 à 8 mètres (quoique ce serait surprenant qu'il atteigne sa hauteur maximale dans votre jardin...), on l'utilise un peu comme les arbres, pour structurer un aménagement. Il se comporte mieux en sol pauvre et sec, exposé au soleil: c'est dans ces conditions qu'il se montre le plus vigoureux. Il tolère facilement les froids hivernaux sans nécessiter de protection.  Constitué de feuilles très étroites dont le dessous tire sur l'argenté, le feuillage offre déjà un

Je vous présente aujourd'hui une jolie vivace qui égaie bon nombre de jardins; en effet, elle demeure assez populaire et on la trouve facilement en centre-jardin. Elle n'est pourtant pas sans défauts... mais on l'aime tout de même!  Je ne suis pas du tout objective: j'adore les phlox. J'en ai un peu partout dans mes plates-bandes, de diverses couleurs. Ils sont relativement faciles à cultiver et fleurissent abondamment. Pas du tout envahissants, ils forment de beaux bosquets qui s'étoffent avec le temps; on peut aussi les utiliser en massifs. (Photo : Pixabay) Le phlox paniculé ( Phlox paniculata) est une vivace assez rustique (zone 3), haute de 60 à 100 cm, selon les variétés. Il aime les emplacements ensoleillés mais donne d'excellents résultats à la mi-ombre, chez moi. Je le cultive dans des sols plutôt secs et ça me semble pas le déranger. Vers le milieu de l'été, il se couvre de panicules de petites fleurs qui persistent pendant quelques semaines. C

Je vous présente aujourd'hui une belle vivace tout à fait apte à voler la vedette dans un jardin, grâce à ses grands épis de couleur vibrante: le faux indigotier ( Baptisia australis ).  (Photo:  Krzysztof Ziarnek , Wikimedia Commons) Originaire des États-Unis, le faux indigotier est aussi fréquemment appelé lupin indigo; non qu'il soit apparenté au lupin mais les deux plantes présentent une certaine ressemblance. À mon humble avis, le faux indigotier remplace d'ailleurs avantageusement le lupin au jardin, ce dernier ayant la fâcheuse manie de se dégarnir au centre du plant, ce qui nécessite alors souvent une division rendue pénible par le fait que sa grosse racine pivotante est assez ardue à déterrer. Avec le faux indigotier, on n'a pas ce genre de problèmes!  Le feuillage de cette vivace est déjà joli à lui seul; les feuilles sont composées de trois folioles vert clair et demeurent donc décoratives même avant et après la floraison. Celle-ci a lieu à la fin du printemp

Si vous me suivez depuis un certain temps, vous savez à quel point je raffole des plantes et plus particulièrement des vivaces. Pourtant, il m'est arrivé à quelques reprises d'en tuer. Oh, me direz-vous, ça arrive à tout le monde de perdre telle ou telle plante, par malchance ou parce qu'on a oublié de s'en occuper. Mais, là, je ne parle pas de mort accidentelle; je parle de vivaces que j'ai vraiment tuées. Volontairement. Remarquez, mes assassinats horticoles sont rarement prémédités; il s'agit le plus souvent d'une pulsion à laquelle je cède, habituellement parce qu'une goutte d'eau a fait déborder le vase et que je ne peux plus tolérer la présence de ma victime dans mon jardin.  Ainsi, la semaine dernière, alors que je faisais le ménage automnal de mes plates-bandes, j'ai subitement arraché et mis au compost mes plants de rudbeckie trilobée. Il faut dire que je résiste à l'envie de le faire depuis 2 ou 3 ans; il s'agit d'une plante

Ah, l'ancolie, une de mes nombreuses plantes chouchous! J'adore la délicatesse des fleurs, surtout chez les cultivars à fleurs simples, les couleurs et bien sûr la précocité de sa floraison, si bienvenue à un moment où on a soif de beauté végétale. (Photo: Pixabay) Mais les diverses espèces d'ancolies ( Aquilegia)  ne suscitent pas un tel engouement chez tous les jardiniers; certains les trouvent fragiles ou envahissantes. Ce n'est pas totalement faux mais il est tout à fait possible et même facile de parer ces petits inconvénients. Il existe plus d'une cinquantaine d'espèces d'ancolies, toutes vivaces, et la plupart se ressemblent énormément alors ce n'est pas toujours évident de les différencier; les ancolies qu'on trouve sur le marché sont très souvent des hybrides. Une espèce indigène ici, l'ancolie du Canada ( Aquilegia canadensis ), se démarque par ses fleurs rouges et jaunes qui sont très pendantes et moins évasées. Ancolie du Canad

J'ai eu envie de vous présenter une plante annuelle qui me plaît beaucoup, bien que je n'aie pas eu l'occasion de la voir très souvent. Peut-être est-elle plus populaire en Europe qu'au Québec? Je ne sais pas mais une chose est sûre, elle mérite que l'on parle d'elle: il s'agit de la némésie ( Nemesia ).  (Photo : Pixabay) Il existe une cinquantaine d'espèces de némésies, qui ont donné naissance à de nombreux hybrides. Elles sont originaires d'Afrique du Sud; certaines sont des plantes annuelles, d'autres sont vivaces mais quand même assez frileuses. On les cultive donc comme plantes annuelles sous nos latitudes.  La némésie, que l'on appelle aussi miroir des elfes, est une plante à tiges très ramifiées qui est plutôt retombante si on la cultive en panier suspendu. Ses feuilles allongées et souvent dentées poussent en une touffe compacte. La floraison, très abondante dure tout l'été. Les fleurs, qui se déclinent dans une grande variété de

Aimez-vous les aménagements de type rocaille? J'avoue que je n'en suis pas très fan, pour mon jardin en tout cas. Je suis beaucoup plus portée vers l'exubérance et le côté "pêle-mêle" des plates-bandes à l'anglaise. Toutefois, j'admire la beauté d'un jardin  alpin réalisé avec rigueur, où chaque pierre et son emplacement ont été aussi soigneusement choisis que les végétaux qui y poussent.  (Photo : Pixabay) À propos des végétaux, justement... Vous vous doutez bien que ce ne sont pas toutes les plantes qui apprécient d'être cultivées dans ces conditions; elles doivent se sentir à l'aise dans un sol sec et pauvre ainsi qu'être capables de supporter les grands froids comme les fortes chaleurs. Il s'agit souvent de plantes plutôt basses, voire de couvres-sol; on peut jouer avec les textures et les couleurs de leurs feuillages pour créer de jolis effets. Voici donc quelques-uns des meilleurs végétaux pour la rocaille. Vivaces Aubriète deltoï

J'ai envie, aujourd'hui, de vous parler d'une vivace qui est souvent cultivée et utilisée pour ses propriétés médicinales mais très rarement comme plante ornementale. D'ailleurs, en effectuant une recherche rapide, je n'ai trouvé que quelques petites pépinières spécialisées qui la vendent. Elle est pourtant très jolie et demande peu d'entretien. Il s'agit de l'épilobe à feuilles étroites ( Epilobium angustifolium ou Chamarion angustifolium ). (Photo : Pixabay) Il existe plusieurs dizaines d'espèces d'épilobes mais celle-ci est indigène au Canada; il s'agit d'ailleurs de l'emblème floral du Yukon. Elle pousse sur le bord des routes et sur les terrains en friche; elle a la particularité de pousser rapidement sur les terres laissées à nu par les incendies de forêts.  Comme le nom l'indique, cet épilobe présente un feuillage composé de longues feuilles étroites réparties le long d'une tige droite qui peut atteindre 2 mètres de hau