Les chroniques d'une jardinière ordinaire

C'est un vrai plaisir de cultiver ses fines herbes! D'abord, on ne peut pas avoir plus frais puisqu'on les cueille au moment où on en a besoin; il n'est pas nécessaire de disposer de beaucoup d'espace, elles poussent très bien en pots. On peut même en faire un petit jardin sur la terrasse, les différents textures et feuillage donne un très joli effet. On fait des économies, ce qui n'est pas négligeable... Et on peut également les garder à l'intérieur si on le souhaite. Annuelles et vivaces Certaines fines herbes ne vivent que le temps d'un été; elles sont parfaites pour la culture en pots. Parmi elles, on retrouve: - la coriandre - l'aneth - le basilic - le cerfeuil - le romarin - le persil - la marjolaine - l'estragon - le fenouil En ce qui concerne les fines herbes vivaces, on a tout intérêt à les planter au potager ou dans une plate-bande pour les voir renaître l'année suivante. Les fines herbes vivaces sont: - la me

Depuis quelques années, on dirait que le tournesol ( Helianthus annus ) perd de sa popularité en tant que plante ornementale. Ça semble être le cas au Québec, du moins. C'est pourtant une annuelle très facile à cultiver. Il est vrai, cependant, qu'il faut lui accorder assez d'espace puisque certains cultivars peuvent atteindre plus de 3 mètres de hauteur! Disons que ce n'est pas la plante idéale pour les petits jardins urbains... Il suffit de jeter un coup d'oeil aux catalogues des semenciers pour constater qu'il existe une énorme quantité de cultivars de tournesols; on peut en choisir des différents chaque année. Ces "plantes-soleil" se déclinent maintenant dans diverses couleurs, du jaune traditionnel au marron, en passant par les orangés et les rouges. On retrouve également une grande variété en ce qui concerne la taille des plants et la grosseur des fleurs; certaines sont vraiment énormes! Les tournesols se reproduisent uniquement par

Maintenant que vous avez rassemblé votre matériel, ce dont j'ai amplement parlé dans mon article précédent, il est temps de procéder! Semis, marche à suivre - Préparer le terreau : Assurez-vous que celui-ci est légèrement humide. Vaporisez-le au besoin. - Préparer les contenants : Assurez-vous qu'ils soient propres; versez-y le terreau en évitant de trop le tasser (un substrat trop compact nuit à la germination). Étiquetez-les tout de suite, ça vous évitera de vous demander ce que vous y avez semé, dans 10 minutes... - Semer : Prenez le temps de lire le mode d'emploi derrière les sachets de graines; certaines demandent d'être recouvertes de terreau, d'autres non. La plupart des semences ont besoin de lumière mais certaines germent dans la noirceur. Et il y a des graines qui demandent un traitement spécial, comme une vernalisation, un trempage ou une scarification; je vous en reparle plus bas. Si vous utilisez des plateaux à multicellules, semez une se

Une de mes grandes joies, en tant que jardinière, c'est de jouer à Mère Nature et de donner vie à de nouvelles plantes. Donc, j'adore faire des semis; je me sens un peu magicienne lorsque je vois une minuscule plantule jaillir d'une simple graine... Je vous parlais d'ailleurs récemment de mes derniers essais en la matière. Bien sûr, ça ne fonctionne pas toujours; certaines plantes ont des exigences particulières pour arriver à germer. Mais c'est un beau défi chaque fois et ça m'apporte une grande satisfaction lorsque je réussis mon coup. J'aime bien suivre l'évolution de mes plantes à partir du tout début, de la graine à la fleur... 5 bonnes raisons de faire ses propres semis - C'est économique; un sachet de semences coûte de 2 à 6 $ et peut produire des dizaines de plants. C'est donc très avantageux, si vous avez l'intention de cultiver 12 plants de tomates, de les produire plutôt que de les acheter! - On a accès à une plus gra

En tant que collectionneuse de vivaces, j'ai la très mauvaise habitude de sauter sur toute espèce que je n'ai pas. Comme je ne les connais pas toutes (il y en a tellement!), ça m'a certes permis de faire de belles découvertes mais ça m'a aussi souvent joué des tours... Cette habitude m'a amenée à introduire des plantes envahissantes dans mon jardin et ça, ça peut devenir un gros problème, croyez-moi! La tanaisie ( Tanacetum vulgaris ) Je suis tombée amoureuse de la tanaisie 'Crispum' dans un centre jardin; ce feuillage frisé me ravissait et il était du plus bel effet dans une de mes plates-bandes, si bien que je me moquais pas mal que la floraison soit très quelconque. Je peux vous assurer que j'ai vite déchanté quand je me suis aperçue qu'elle se disséminait partout! J'en arrachais littéralement tous les jours, une vraie mauvaise herbe. Au bout de 2 ans, je me suis tannée et je me suis débarrassée du plant mère... Le bugle ra

Depuis quelques années, je m'intéresse de plus près aux plantes indigènes du Québec. D'une part, leur culture permet de protéger la flore de chez nous; de plus, elles sont particulièrement adaptées à nos sols et à nos conditions climatiques, ce qui en fait des végétaux bien résistants. Et pour vous, amis Européens, il est bien évident que, puisqu'elles survivent à nos hivers, elles se cultivent très bien chez vous Les trilles sont mes vivaces indigènes préférées; ils ajoutent un bel attrait aux forêts lors des balades printanières. Il est donc naturel que je souhaite les intégrer à mon jardin! Mais pas question de les cueillir en nature! Certains trilles ont un statut de plante vulnérable; il convient donc de les laisser pousser en paix. Si vous souhaitez vous en procurer, achetez des semences ou des plants chez un producteur ou en centre-jardin. Je vous en présente quelques espèces. Le trille blanc ( Trillium grandiflorum ) C'est l'espèce la plus commune.

Je suis absolument nulle en cuisine mais je suis une véritable championne pour ce qui est de la gourmandise. On dit souvent qu'on mange d'abord avec les yeux; un bon plat bien présenté est toujours appétissant. Pourquoi ne pas utiliser les fleurs comestibles pour décorer nos assiettes? Je vous l'accorde, les fleurs comestibles n'ont pas un goût exceptionnel... Mais certaines peuvent être cuisinées et constituer une gourmandise à la fois délicieuse et originale. Précautions D'abord, il faut s'assurer que les fleurs que nous consommons sont exemptes, autant que possible, de pesticides et de produits chimiques. On oublie donc les fleurs achetées chez le fleuriste et on privilégie les fleurs de notre propre jardin ou encore celles qui sont vendues pour cet usage, dans les marchés. On s'assure de les rincer à l'eau fraîche et on les éponge délicatement avec des essuie-tout. Cueillette On cueille nos fleurs comestibles de preference en matinée

Voilà une vivace trop peu connue des jardiniers québécois. Elle est pourtant d'une rare beauté... Personnellement, je trouve ces fleurs absolument somptueuses. Aussi appelée rose de Noël, l'hellébore ( Helleborus ) est une vivace de petite taille (25 cm de hauteur) qui fleurit très tôt au printemps, dès le mois d'avril. Son feuillage, déjà attrayant, est persistant mais, au Québec, il est plutôt amoché après avoir séjourné quelques mois sous la neige! Qu'à cela ne tienne, de nouvelles feuilles apparaîtront rapidement. Les fleurs, qui peuvent être simples ou semi-doubles, sont blanches, roses, vertes ou pourpre, selon l'espèce et le cultivar, et durent plusieurs semaines. Il vous faudra cependant de la patience avant d'admirer ces superbes fleurs, car l'hellébore prend quelques années à s'établir au jardin; mon plant le plus vieux a 3 ou 4 ans et n'a pas encore fleuri. Mais une fois installée, c'est une plante qui vit longtemps, heureusem