Faire ses semis, c'est facile!

Une de mes grandes joies, en tant que jardinière, c'est de jouer à Mère Nature et de donner vie à de nouvelles plantes. Donc, j'adore faire des semis; je me sens un peu magicienne lorsque je vois une minuscule plantule jaillir d'une simple graine... Je vous parlais d'ailleurs récemment de mes derniers essais en la matière.

Bien sûr, ça ne fonctionne pas toujours; certaines plantes ont des exigences particulières pour arriver à germer. Mais c'est un beau défi chaque fois et ça m'apporte une grande satisfaction lorsque je réussis mon coup. J'aime bien suivre l'évolution de mes plantes à partir du tout début, de la graine à la fleur...

5 bonnes raisons de faire ses propres semis

- C'est économique; un sachet de semences coûte de 2 à 6 $ et peut produire des dizaines de plants. C'est donc très avantageux, si vous avez l'intention de cultiver 12 plants de tomates, de les produire plutôt que de les acheter!

- On a accès à une plus grande variété. Qu'il s'agissent d'annuelles, de vivaces, de plantes potagères ou de fines herbes, il suffit de comparer ce qui est offert en centre-jardin à ce que les catalogues des semenciers proposent. Il y a tout un monde entre les deux! Des milliers de cultivars, des plantes plus rares... Un choix énorme s'offre à nous par le biais des semences.

- Certaines plantes ne se reproduisent que par semis, comme les tournesols et plusieurs plantes potagères (carottes, haricots, radis, etc). D'autres, comme les ancolies ou les lupins, se divisent très mal mais se sèment facilement.

- On peut obtenir des plantes anciennes et/ou indigènes pratiquement introuvables autrement, comme le fameux melon de Montréal ou l'asclépiade incarnate. C'est aussi une bonne occasion d'encourager les petites entreprises locales qui produisent des semences artisanales.

- Pour le plaisir, tout simplement!

Le matériel

Certains jardiniers, qui font beaucoup de semis, font l'acquisition de petites serres domestiques, avec éclairage intégré et tout le tralala. J'avoue que je ne refuserais pas d'en avoir une si on me l'offrait! Quoique, avec mes trois mini-fauves dans la maison, j'ai l'impression que ce serait plutôt compliqué. Comme je fais quand même un nombre restreint de semis, je procède de manière plus artisanale, avec la lumière du soleil et ça fonctionne aussi bien.

J'utilise du matériel peu coûteux et souvent recyclé; inutile d'investir dans des pots décoratifs, les plantes vont n'y séjourner que quelques temps.

Vous n'avez donc besoin que de:

- pots ou contenants
- terreau
- étiquettes et feutre indélébile
- sacs de plastique transparents
- sachets de semences (évidemment!)

Si vous faites les semis directement au jardin, par exemple pour les légumes comme les haricots, radis, laitue, carottes, etc, vous n'aurez évidemment besoin que de graines et d'étiquettes.

Je réutilise mes vieux pots, bien lavés à l'eau chaude et au savon. Des petits contenants de yogourt ou de poudding font parfaitement l'affaire, il suffit de percer quelques trous de drainage au fond. On trouve sur le marché des plateaux multicellulaires, c'est idéal pour faire une grande quantité de semis. J'aime aussi beaucoup les godets de tourbe parce qu'on peut les planter en pleine terre sans déranger les racines des plantules puisqu'ils se décomposent. Et j'utilise également des pastilles de mousse de tourbe compressée, qu'on réhydratate en les faisant tremper et qui sont ensuite prêtes à être ensemencées.

Plateaux multicellulaires

Godets de tourbe

Pour les godets, plateaux et pastilles de tourbe, je vous suggère de passer chez Dollarama ou dans une grande surface, en saison, vous paierez moins cher.

Les étiquettes sont nécessaires si vous semez plusieurs variétés; là encore, achetez-les dans une grande surface. Vous pouvez aussi les faire vous-même; personnellement, je découpe les languettes de vieux stores en PVC, ça fait la job!

Bon, ça y est, vous êtes prêts à faire vos semis? Parfait, on s'y met... dans mon prochain article! Ben oui, désolée, c'est qu'il y a beaucoup à dire...