Les chroniques d'une jardinière ordinaire

Certaines plantes d'intérieur sont de véritables incontournables pour les amateurs d'horticulture: on les retrouve dans bien des maisons! Le plus étrange, c'est qu'il ne s'agit pas toujours des plus performantes ou des plus faciles à cultiver; qu'on pense seulement aux violettes africaines ou aux orchidées. Seulement, elles sont belles et elles ont la cote. Heureusement, parmi ces plantes si populaire, il y en a qui ne demandent pas trop de soins et qui poussent pratiquement toutes seules. C'est le cas du kalanchoé ( Kalanchoé blossfeldiana ). (Photo : Isabelle Frappier) Cette petite beauté nous vient de Madagascar où elle pousse en montagne; évidemment, on ne peut lui offrir le même environnement chez nous, c'est pourquoi elle est plus confortable au salon que dans le jardin (quoiqu'il est possible de la sortir en été). Le kalanchoé n'est pas très grand (30-40 cm de hauteur), il est donc assez facile de lui trouver un peu d'espace dans la ma

Le printemps est bien entamé mais il est encore temps, avant que les grandes chaleurs nous accablent, de planter des arbustes au jardin. Comme les arbres, ce sont des éléments qui donnent de la structure, en plus d'être présents toute l'année, à la différence d'une grande partie des plantes herbacées. Cette pérennité nécessite cependant que nous choisissions nos arbustes avec soin: on ne veut pas se retrouver avec une espèce qu'on déteste parce qu'on ne la connaissait pas!  Aujourd'hui, je vous invite à en apprendre davantage sur la symphorine blanche ( Symphoricarpos albus ). (Photo :  Frank Vincentz , Wikimedia Commons) Originaire d'Amérique du Nord, la symphorine blanche est une espèce indigène au Québec (ça, j'aime ça!); elle est donc bien adaptée au climat d'ici, un gros plus lorsqu'on souhaite un arbuste qui s'installera facilement et résistera bien à l'hiver. Elle est tout de même assez imposante puisqu'elle peut atteindre 2 mè

Vous connaissez mon amour pour les vivaces et vous savez que je privilégie souvent les plantes indigènes. Si, en plus, elles offrent une profusion de fleurs pendant plusieurs semaines, c'est encore mieux! C'est précisément ce qui caractérise l'épilobe à feuilles étroites ( Epilobium angustifolium ), que j'ai choisi de vous présenter aujourd'hui. (Photo : Pixabay) L'épilobe est originaire de l'hémisphère nord, entre autre l'Amérique et l'Europe. Il s'agit donc d'une belle de nos champs qui a aussi sa place dans nos jardins. Sa haute taille (125-150 cm) fait d'elle une plante de choix pour meubler l'arrière des plates-bandes; en massif, elle est tout à fait magnifique.  C'est une plante pionnière, ce qui signifie qu'elle est parmi les premiers végétaux à pousser sur des terrains déboisés ou incendiés. Cela démontre clairement qu'elle n'est pas capricieuse et qu'un sol normal bien drainé lui convient par faitement. De

À moins de disposer d'un terrain sur lequel il n'y a ni arbres, ni arbustes, ni maison, il nous faut tous composer avec des coins ombragés dans nos jardins. Or, nous croyons souvent que les plantes, pour être heureuses, ont besoin de soleil, ce qui n'est pas faux pour beaucoup d'entre elles; mais ce qu'elles demandent surtout, c'est de bénéficier de la lumière. En fait, plusieurs plantes ne supportent pas du tout d'être au soleil et brûlent carrément!  Le fait d'être plantés à l'ombre n'empêche pas ces végétaux de profiter de la lumière, même si celle-ci est plus tamisée (bon, évidemment, c'est un peu plus compliqué au beau milieu d'une forêt très dense mais c'est assez rare qu'on y aménage un jardin!). Et, même, il y a des avantages aux situations ombragées : le sol y est plus frais et conserve l'humidité plus longtemps, puisque l'évaporation y est réduite.  Il existe donc tout un éventail de vivaces que l'on peut uti

Nous sommes étranges, nous, les humains. Nous aimons flirter avec le danger. Certaines personnes gravissent d'immenses montagnes, sautent en parachute, s'aventurent dans la nature sauvage... Même nous, les jardiniers, bien qu'on nous imagine plutôt paisibles et bien relax parmi nos plantes, nous narguons parfois la mort!  Bon, j'avoue que mon introduction est un peu dramatique, mais il est vrai que nous ne sommes pas toujours raisonnables. Logiquement, si on vous dit qu'une plante est très toxique, vous aurez tendance à vous en tenir loin, non? Eh bien, nous, pas du tout: nous la cultivons tout de même!  Ainsi, le datura ( Datura stramonium ) est-il une annuelle qu'on voit assez fréquemment dans les jardins, malgré sa dangerosité. On lui a même donné le surnom d'herbe du diable pour nous mettre en garde! Ah, mais nous sommes têtus...  Avant de poursuivre, donc, un conseil: ne cultivez pas de daturas si vous avez de jeunes enfants à la maison.  (Photo: Jùlio