Les chroniques d'une jardinière ordinaire

Vous connaissez le monarque, ce magnifique papillon orange tacheté de noir et de blanc qui passe la belle saison dans nos contrées et se réfugie au Mexique en hiver? Comme vous le savez sans doute, l'espèce est en voie de disparition mais nous pouvons contribuer à sa sauvegarde, entre autres en plantant de l'asclépiade; en effet, ses feuilles constituent l'unique nourriture de la chenille du monarque mais, avec l'urbanisation, les espaces verts où cette plante peut pousser se font plus rares.  Au-delà de leur utilité, les diverses espèces d'asclépiade ont une excellente valeur ornementale et, comme elles sont originaires d'Amérique du Nord, notre climat leur convient très bien. Il s'agit bien sûr de plantes vivaces. Je vous présente trois d'entre elles. Asclépiade commune ( Asclepias syriaca ) C'est celle qu'on voit le plus souvent à l'état sauvage, dans le sud du Québec. Quand j'étais petite, on en trouvait partout dans les champs et sur

Si vous aimez les plantes qui attirent l'attention, cette article est pour vous; je vous en présente une qui ne passe jamais inaperçue, l'amarante queue de renard ( Amaranthus caudatus ). (Photo : Wildfeuer , Wikimedia Commons) Il s'agit d'une vivace tropicale que l'on cultive ici comme une annuelle. Comme elle est plutôt grande ( 95 à 120 cm), on l'utilise surtout en pot, en massif ou en isolé dans une plate-bande mixte.  Le feuillage, d'un vert un peu terne, est constitué de feuilles nervurées de bonnes dimensions. Mais ce qui nous intéresse chez l'amarante, c'est sa spectaculaire floraison!  Les fleurs en elles-mêmes sont minuscules (environ 1 mm de diamètre), mais elles poussent en longs panicules retombants parfois si lourds qu'ils font plier la tige; le tuteurage peut alors être nécessaire. Ces "queues" d'un rouge violacé donnent réellement un aspect "wow!" à la plante. Et la floraison, qui se produit en juillet et a

Le jardin constitue un excellent milieu de vie pour bien des espèces animales et c'est très bien comme ça; une grande biodiversité ne peut être que bénéfique, tant aux plantes qu'à la faune. C'est pourquoi il est recommandé de bannir les pesticides et de favoriser la venue d'oiseaux, petits mammifères, batraciens et insectes dans ce petit écosystème.  Il y a cependant quelques bestioles dont on apprécie moins la présence... Personnellement, j'avoue que les limaces me dégoûtent assez. Molles et visqueuses, elles ne sont vraiment pas attirantes! Et, les sacripantes, elles font des trous dans le feuillage; raison de plus pour ne pas trop les aimer.  (Photo: Pixabay) Cette bibitte peu appétissante qui ressemble à un escargot tout nu est un mollusque et non un insecte; elle se nourrit de plantes et peut en dévorer jusqu'à 40 fois son poids quotidiennement. Nos jardins sont donc de véritables paradis pour elle! Les feuilles basses et qui lui sont facilement accessible

Dans tout jardin, on retrouve des plantes-vedettes, qui attirent immédiatement l'attention, soit par leur taille élevée, la grosseur remarquable ou la couleur flamboyante de leurs fleurs ou encore la luxuriance ou l'originalité de leur feuillage. Elles sont là pour leur effet "Wow!". On conseille d'ailleurs de limiter leur nombre afin de ne pas gâcher cet effet et de ne pas saturer le regard. Le penstémon ( Penstemon digitalis ) n'a rien d'une plante-vedette vers qui convergent les yeux éblouis; il est même plutôt discret. Mais il s'agit néanmoins d'une vivace charmante qui mérite qu'on fasse sa connaissance. (Photo: Kurt Stueber , Wikimedia Commons) Ce penstémon est l'une de ces plantes sans entretien sur lesquelles on sait qu'on peut compter pour les voir revenir fidèlement tous les ans, et ce, pendant longtemps. Je me suis procurée mon premier plant il y a 10 ou 12 ans et il repousse toujours aussi vigoureusement. Je l'ai divisé

Nous vivons à une époque exigeante. Nous sommes appelés à performer sans cesse et à être aussi près de la perfection que possible, et ce, dans pratiquement toutes les sphères de notre vie: au travail, en amour, en tant que parents... et même dans nos loisirs! Tout doit être plus que bien; nous nous mettons vraiment la pression pour tout!  Personnellement, je trouve ça très malsain et je cherche à lâcher prise sur une foule de choses dans ma vie au quotidien. Et plus je le fais, mieux je me porte. Eh bien, les mêmes principes s'appliquent quand il est question de jardinage! Beaucoup de gens veulent absolument un jardin impeccable, des plantes exemptes de tout insecte, le potager le plus productif du quartier, etc. Je vous ai d'ailleurs déjà parlé de mon père et de son obsession pour sa pelouse ( Un homme et son gazon )... Malheureusement, ces personnes passent souvent à côté des joies toutes simples de l'horticulture et dépensent beaucoup de temps, d'énergie et d'arg

Je vous présente aujourd'hui un arbuste que je ne cultive pas... et, franchement, j'ignore pourquoi je ne me suis pas déjà ruée au centre-jardin pour m'en procurer un, depuis toutes ces années que je jardine!!! En fait, je crois que je suis tellement habitée par l'envie d'enrichir sans cesse ma collection de vivaces que je néglige parfois un peu les autres végétaux. Pourtant, le fusain de fortune ( Euonymus fortunei ) ferait un très bel effet dans certaines de mes plates-bandes.  (Photo: A. Barra, Wikimedia Commons) Il faut d'abord savoir que cette espèce de fusain est, à la base, un arbuste tapissant au feuillage vert bien ordinaire; il est originaire d'Asie de l'Est, où il est carrément envahissant. Rien de bien tentant, vu de cette façon! Mais les cultivars que l'on plante au jardin (il en existe plus d'une centaine) présentent la plupart du temps un feuillage absolument superbe, souvent bordé de blanc ou de jaune. Les feuilles, petites et lui

Une promenade dans un jardin, c'est toujours une fête pour nos sens; la vue est sans aucun doute le plus stimulé de tous, mais le chant des oiseaux et le vent dans les feuilles sollicitent notre ouïe, tout comme le toucher nous permet d'apprécier la douceur des feuilles d'épiaire laineuse ou le tronc rugueux du pommetier. Le goût n'est pas oublié; pensons au brin d'herbe que l'on mâchouille et à la feuille de trèfle dont on aspire le nectar.  Et qui dit fleurs pense souvent parfum... Or, s'il est vrai que l'association est presque automatique dans notre tête, ce n'est pas toujours le cas dans la réalité. Beaucoup de plantes qui sont le résultat d'hybridations ne sont pas parfumées; les rosiers en sont un bon exemple. Les hybrideurs ont mis beaucoup de temps et d'efforts pour obtenir des fleurs plus grosses, des nouvelles couleurs, etc, au détriment d'autres traits génétiques; penchez-vous pour les humer et vous aurez souvent la déception

Quand j'ai emménagé dans ma maison, il y a une vingtaine d'années, je ne connaissais absolument rien aux plantes vivaces. Je savais que je pouvais planter quelques annuelles qui mourraient avec les premiers gels mais je me demandais bien quels étaient ces végétaux inconnus qui poussaient d'eux-mêmes à quelques endroits dans le jardin et qui fleurissaient, comme ça, sans que j'aie fait quoi que ce soit. C'est ce qui m'a poussée à emprunter quelques livres sur le jardinage à la bibliothèque afin de m'informer. J'ai alors appris qu'il existait ces plantes merveilleuses, les vivaces, qui revenaient à la vie d'année en année... Quelques espèces, plantées par les anciens propriétaires, poussaient alors chez moi; l'une d'entre elles a particulièrement retenu mon attention à cause de sa floraison inhabituelle. Mes recherches m'ont vite permis de l'identifier: il s'agissait de la liatride à épis ( Liatride spicata ). (Photo : Pixabay)