Vous connaissez le monarque, ce magnifique papillon orange tacheté de noir et de blanc qui passe la belle saison dans nos contrées et se réfugie au Mexique en hiver? Comme vous le savez sans doute, l'espèce est en voie de disparition mais nous pouvons contribuer à sa sauvegarde, entre autres en plantant de l'asclépiade; en effet, ses feuilles constituent l'unique nourriture de la chenille du monarque mais, avec l'urbanisation, les espaces verts où cette plante peut pousser se font plus rares.
Au-delà de leur utilité, les diverses espèces d'asclépiade ont une excellente valeur ornementale et, comme elles sont originaires d'Amérique du Nord, notre climat leur convient très bien. Il s'agit bien sûr de plantes vivaces. Je vous présente trois d'entre elles.
Asclépiade commune (Asclepias syriaca)
C'est celle qu'on voit le plus souvent à l'état sauvage, dans le sud du Québec. Quand j'étais petite, on en trouvait partout dans les champs et sur les terrains vagues et je m'amusais à ouvrir les fruits pour effilocher les "oiseaux", les épis de soies auxquelles sont accrochées les graines. Ma mère appelait ces épis "petits cochons".
(Photo: Pixabay)
L'asclépiade commune possède une tige rigide et poilue et porte de longues feuilles ovales et velues sur leur face inférieure. Les fleurs, petites et regroupées en ombelles, sont habituellement roses; elles éclosent en juin et juillet et sont odorantes.
Cette asclépiade, vraiment peu exigeante, vit très bien dans un sol sec et pauvre; elle aime bien le plein soleil. Elle mesure de 60 à 180 cm.
L'introduire chez soi est cependant un "pensez-y bien"; en effet, l'asclépiade commune est très envahissante car elle se répand à la fois par ses rhizomes et par ses semences. Pour cette raison, je ne la cultive pas; mais si on a un grand terrain et qu'on peut lui laisser de la place, pourquoi pas?
Étonnamment, il s'agit d'une plante à la fois comestible ET toxique! Sa sève, un latex blanc, est toxique; c'est d'ailleurs ce qui donne un goût amer au monarque, le protégeant ainsi des prédateurs. Par contre, ses jeunes pousses, ses jeunes fruits et ses boutons floraux peuvent être consommés s'ils sont cuits.
(Photo: Pixabay)
Asclépiade incarnate (Asclepias incarnata)
Cette seconde espèce est elle aussi indigène au Québec; on la trouve le plus souvent près des cours d'eau.
L'asclépiade incarnate ressemble beaucoup à sa cousine ci-dessus; les fleurs sont cependant d'un rose plus soutenu et le feuillage n'est pas velu. Sa tige est également glabre.
Haute de 60 à 120 cm, elle apprécie le plein soleil. Bien qu'elle aime les sols humides, elle s'accommode très bien du sol un peu plus sec du jardin; je peux vous le confirmer car un plant que j'ai semé puis transplanté dans une de mes plates-bandes croît sans aucun problème même s'il s'agit d'une zone plutôt sèche. J'ai d'ailleurs été agréablement surprise de sa robustesse.
L'asclépiade incarnate n'est pas aussi envahissante que l'asclépiade commune, ce qui est un bon point pour elle. La floraison a lieu en juillet.
(Photo: Pixabay)
Asclépiade tubéreuse (Asclepias tuberosa)
Il s'agit sans doute de l'asclépiade la plus fréquente dans nos jardins; elle est cependant plutôt rare en nature, au Québec. En fait, elle a été désignée ici comme étant menacée. Donc, on ne la prélève pas dans son habitat, svp!!! On la trouve facilement sur le marché, de toute façon. On peut même la semer soi-même, les graines germent très bien; c'est d'ailleurs ce que j'ai fait
Plus petite que les deux espèces précédentes (de 30 à 60 cm), elle présente un feuillage glabre au feuilles allongées. Sa floraison se présente elle aussi en ombelles, de couleur jaune-orange vif, en juillet et août.
L'asclépiade tubéreuse ne tolère pas l'ombre, alors on lui réserve une belle place au soleil. Un sol sec, sablonneux ou pierreux lui convient sans problèmes. Il s'agit d'une espèce non-envahissante.
(Photos: Pixabay)
En résumé, on peut joindre l'utile et l'agréable, embellir son jardin tout en contribuant à la sauvegarde d'une espèce animale... Sans hésitation, je dis oui!
Merci pour ces infos, je ne savais pas !
RépondreEffacerBisous
De rien! Ravie de pouvoir être utile
EffacerBisous à toi
J'aime beaucoup l'asclépiade incarnate, quel drôle de nom ! Il faut pouvoir s'en souvenir ! :)
RépondreEffacerOh, tu peux aussi l'appeler "asclépiade rouge", c'est seulement moins usuel ;)
EffacerPersonnellement, c'est aussi celle que je préfère.
Coucou
RépondreEffacerJ'aime beaucoup ce genre d'info, c'est rare sur les blogs et ca change...
Bisous
Merci beaucoup, c'est très gentil :)
EffacerBisous à toi
Coup de coeur pour l'Asclépiade incarnate! Tant de douceur en elle je trouve!
RépondreEffacerBises
Tout à fait! Je l'aime particulièrement moi aussi.
EffacerBisous à toi
Hello,
RépondreEffacerUn joli moment de culture : Il ne me semble pas avoir déjà vu ces plantes mais peut-être que l'attention n'y était pas. Je vais regarder plus attentivement. La version orange me plait beaucoup !
Bon week-end
L'asclépiade commune est vraiment bien présente ici; je ne sais pas ce qui en est chez vous mais si je suis presque certaine qu'elle s'est installée aussi.
EffacerBon weekend à toi!
Coucou ! Il y a de jolies fleurs ! Je pense que je n'en ai aucun chez moi, je devrais regarder ça de plus près ^^ Bisous !
RépondreEffacerOui, il y a de fortes chances pour que tu vois au moins l'asclépiade commune.
EffacerBisous à toi
Bonjour! Je ne connaissais que la première qui est bien jolie. J'avoue être tentée par la dernière, originale par ses fleurs oranges et par le fait qu'elle aime les sols secs et le soleil...j'aurais une belle place pour elle. Merci!
RépondreEffacerSi elle a son lot de soleil, elle sera très heureuse chez vous!
EffacerCoucou !! oh c'est original !! trop joli dans un jardin! bises
RépondreEffacerTrès joli, en effet!
EffacerBisous à toi