Les chroniques d'une jardinière ordinaire

L'hiver est le meilleur moment pour écumer les catalogues des semenciers. Comme on n'a pas les mains dans la terre, on a du temps pour ça. Les espèces et variétés offertes y sont beaucoup plus nombreuses qu'en jardinerie; on peut faire de merveilleuses découvertes. Et quel plaisir d'admirer de jolies plantes alors qu'il fait si gris dehors!  L'espèce dont je vous parle aujourd'hui, le platystémon ( Platystemon californicus ), en est une qu'on achète surtout sous forme de semences. Il est plutôt rare de voir cette annuelle vendue en pots dans les centres-jardin. Ce n'est pourtant pas un problème; on peut très bien démarrer nos plants par semis à l'intérieur et les installer au jardin quelques semaines plus tard.  (Photo:  Tom Hilton , Wikimedia Commons) Vous aurez deviné par son nom latin que le platystémon provient de Californie, mais aussi d'Arizona, où il est vivace. Chez nous, où les températures sont un peu moins douces en hiver, on le cu

Les orchidées sont parmi les plantes les plus fascinantes sur la planète. Provenant souvent de contrées lointaines, elles évoquent l'exotisme et leurs incroyables floraisons sont absolument sublimes. Elles font le bonheur de nombreux collectionneurs, les orchidophiles, qui sont souvent prêts à débourser des sommes étonnantes pour s'en procurer.  Leur culture peut être totalement différente selon les espèces; certaines ont même des racines aériennes et n'ont pas du tout besoin de terreau pour vivre. En fait, les orchidées forment un monde à elles seules en horticulture. Mais saviez-vous qu'on peut trouver quelques espèces d'orchidées indigènes, ici même, au Québec? La plus connue est le sabot de la Vierge, aussi appelée cypripède acaule ( Cypripedium acaule ). (Photo :  D. Gordon E. Robertson , Wikimedia Commons) On trouve le sabot de la Vierge dans l'est de l'Amérique du Nord, où elle pousse en forêt et dans les tourbières. Mesurant de 30 à 45 cm de haut, el

La nouvelle année vient à peine de commencer, je rêve déjà à mon jardin. C'est toujours comme ça : lorsque l'hiver bat son plein, je pense à mes semis, je fais une liste des nouvelles vivaces que je souhaite me procurer et je note les changements que je veux apporter à mes plates-bandes. Il faut bien le faire maintenant parce que, quand le printemps arrivera, je n'aurai plus le temps!  Et quels sont mes souhaits pour le jardin, cette année? Voyons voir... • Trouver une heuchère 'Black Pearl' Vous vous souvenez peut-être que j'ai une plate-bande complète dédiée aux heuchères, que j'aime d'un amour immodéré; j'ai aussi une grande attirance pour les plantes noires, c'est-à-dire qui présentent un feuillage ou une floraison d'un pourpre très très foncé. Ce merveilleux cultivar, donc, est probablement le plus noir qu'on puisse avoir. Le problème, c'est que je n'ai toujours pas réussi à m'en procurer un spécimen, hélas! Mais je conti

À force d'ajouter de nouvelles espèces de vivaces à mon jardin, mes plates-bandes finissent par être pleines à craquer. Je peux les agrandir mais ce n'est pas toujours une mince affaire, surtout si ça implique de déplacer de grands spécimens. Ainsi, donc, je préfère disposer toutes les espèces hautes au fond ou au centre; comme ça, je m'arrange pour ne plus avoir à les bouger! Ensuite, je peux grignoter des petits bouts de pelouse pour gagner de l'espace et je cultive alors des plantes plus compactes en bordure. C'est pourquoi j'aime particulièrement les vivaces qui ne dépassent pas les 40-50 cm.  Parmi ces plantes, il y en a une que je trouve vraiment charmante et qui, de plus, est ultra facile à cultiver: c'est le thlaspi toujours vert ( Iberis sempervirens ). (Photo:  Jamain , Wikimedia Commons) On le surnomme également corbeille d'argent vivace et il est originaire du bassin méditerranéen. D'une hauteur de 25 cm, il a un port étalé et forme un pe

Je ne pourrais pas m'imaginer vivre dans un environnement sans végétation, ça me paraîtrait triste. Du printemps à l'automne, j'ai mon jardin alors je suis gâtée! L'hiver, il y a quand même moins d'abondance... Mais, heureusement, il est possible de s'entourer de jolies espèces qui vivent très bien à l'intérieur. En plus, c'est bénéfique, puisque plusieurs d'entre elles filtrent les substances polluantes qu'on trouve dans la maison.  Un coup d'oeil sur les étalages d'un centre-jardin et on s'aperçoit rapidement que ce n'est pas le choix qui manque quand il s'agit de choisir des plantes d'intérieur. Moi-même, j'ai eu du mal à sélectionner celle qui ferait l'objet de la chronique d'aujourd'hui! J'ai finalement porté mon choix sur un bel arbuste, l'aralia du Japon ( Fatsia japonica ). (Photo:  Orengi Harvey , Wikimedia Commons) Originaire du Japon et de la Corée du Sud, cet aralia pousse dans les forêt