Mes souhaits horticoles pour 2024

La nouvelle année vient à peine de commencer, je rêve déjà à mon jardin. C'est toujours comme ça : lorsque l'hiver bat son plein, je pense à mes semis, je fais une liste des nouvelles vivaces que je souhaite me procurer et je note les changements que je veux apporter à mes plates-bandes. Il faut bien le faire maintenant parce que, quand le printemps arrivera, je n'aurai plus le temps! 

Et quels sont mes souhaits pour le jardin, cette année? Voyons voir...

• Trouver une heuchère 'Black Pearl'

Vous vous souvenez peut-être que j'ai une plate-bande complète dédiée aux heuchères, que j'aime d'un amour immodéré; j'ai aussi une grande attirance pour les plantes noires, c'est-à-dire qui présentent un feuillage ou une floraison d'un pourpre très très foncé. Ce merveilleux cultivar, donc, est probablement le plus noir qu'on puisse avoir. Le problème, c'est que je n'ai toujours pas réussi à m'en procurer un spécimen, hélas! Mais je continue mes recherches...

• Voir fleurir mon plant de faux-indigotier

J'ai acheté ce petit plant de faux-indigotier (Baptisa australis) il y a au moins trois ans. Il pousse très bien au printemps, formant de plus en plus de tiges. Le problème, c'est que les petits lapins sauvages qui pullulent chez moi viennent immanquablement le grignoter. Adieu, donc, la future floraison! 

Mais il y a de l'espoir; j'ai réussi à bricoler une sorte de petite cage qui devrait le protéger jusqu'à une certaine hauteur, après quoi les tiges seront hors de la portée des petits gloutons. Il ne reste qu'à la tester... 

(Photo : Pixabay)

• Prendre enfin le contrôle du @$©%! de liseron de la voisine

S'il y a une mauvaise herbe que je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi, c'est bien le satané liseron des haies (Calystegia sepium): il pousse à la vitesse de l'éclair et ses grandes tiges rampantes s'enroulent après n'importe quoi pour envahir le jardin en un clin d'oeil. Une horreur!!! 

Je n'en avais jamais eu chez moi jusqu'à il y a quatre ans, alors que mon voisin, qui entretenait méticuleusement sa haie, a vendu sa maison. La nouvelle propriétaire, elle, se foutait totalement de l'aspect de son terrain. Elle donc laissé le liseron envahir la haie puis courir sur la clôture qui sépare son jardin du mien... Ça n'a pas pris de temps avant que cette fichue plante soit rendue chez moi, s'entortillant dans les vivaces, les branches du lilas, etc. À mon grand désespoir, évidemment! 

La dame n'étant pas particulièrement sympathique, inutile de lui demander sa collaboration... Donc, depuis quatre ans, je passe mon temps à arracher des mètres et des mètres de liseron. Jusqu'à maintenant, j'ai réussi à le garder dans un seul coin du jardin. Mais pour combien de temps?

J'ai cependant un peu d'espoir: la maison a été vendue à nouveau et le jeune couple qui l'a achetée semble beaucoup moins rébarbatif. J'ai donc l'intention de leur proposer que nous collaborions pour essayer de restreindre les dommages. Et, qui sait, peut-être arriverons-nous à nous débarrasser de ce fléau?

(Photo: Pixabay)

• Mettre la main sur des gomphrénas

Le gomphréna est l'une de mes plantes annuelles préférées; j'adore la forme et la texture de ses fleurs (je vous en ai déjà parlé ICI). Mais, je ne sais pourquoi, je suis malchanceuse quand vient le moment d'en acheter... Je vais à la jardinerie, ils ne les ont pas encore reçus; j'y retourne la semaine suivante, il ne leur en reste plus, ça s'est vendu comme des petits pains chauds, etc. Je visite un autre marchand: ah, lui, il n'en commande pas, ça ne plaît pas à ses clients. Bref, je n'arrive pas à mettre la main dessus. Cette année, j'envisage presque de camper devant le centre-jardin pour ne pas rater leur arrivée! 

(Photo : Pixabay)

• Retrouver mes arbustes perdus

L'automne dernier, la municipalité a fait de gros travaux sur ma rue, pour installer de nouvelles canalisations notamment. J'ai été complètement découragée, un matin, de découvrir un grand trou béant sur mon terrain en façade; la pelle mécanique était partie avec la moitié de ma haie de spirées de Van Houtte (Spirea x vanhouttei) et la belle épine-vinette 'Concorde' (Berberis thunbergii) que mon homme et moi avions plantée pour nos vingt ans de mariage. Encore chanceuse, mes plates-bandes ont été épargnées.

La municipalité est supposée remettre tout en état au printemps. Oh, bien sûr, le trou a été comblé et la pelouse sera remplacée mais j'ose espérer qu'on ne me laissera pas avec ma demi-haie... Quoique ça va prendre quelques années avant qu'elle retrouve son unité, le temps que les jeunes spirées grandissent. Quant à l'épine-vinette, j'y tiens mordicus; c'est un arbuste et un cultivar que j'avais choisi avec soin, pour son feuillage pourpre très foncé et son format (le 'Concorde' est nain). 

Pour être vraiment honnête avec vous, je doute fortement qu'on nous consulte... Évidemment, ce serait tout à fait possible pour moi d'aller au centre-jardin racheter les arbustes qui ont été sacrifiés; mais, c'est une question de principes, je considère que c'est à la municipalité (à laquelle nous versons de généreuses taxes chaque année) de réparer les dégâts qui ont été faits. D'autant plus que ceux-ci ont été beaucoup plus importants que ce qu'on nous avait annoncés! 

Voilà donc ce que je me souhaite comme jardinière pour 2024! En espérant que certains de ces vœux seront exaucés... 

Et vous, quels sont vos souhaits horticoles pour cette année?