La symphorine, à découvrir

Le printemps est bien entamé mais il est encore temps, avant que les grandes chaleurs nous accablent, de planter des arbustes au jardin. Comme les arbres, ce sont des éléments qui donnent de la structure, en plus d'être présents toute l'année, à la différence d'une grande partie des plantes herbacées. Cette pérennité nécessite cependant que nous choisissions nos arbustes avec soin: on ne veut pas se retrouver avec une espèce qu'on déteste parce qu'on ne la connaissait pas! 

Aujourd'hui, je vous invite à en apprendre davantage sur la symphorine blanche (Symphoricarpos albus).

(Photo : Frank Vincentz, Wikimedia Commons)

Originaire d'Amérique du Nord, la symphorine blanche est une espèce indigène au Québec (ça, j'aime ça!); elle est donc bien adaptée au climat d'ici, un gros plus lorsqu'on souhaite un arbuste qui s'installera facilement et résistera bien à l'hiver. Elle est tout de même assez imposante puisqu'elle peut atteindre 2 mètres de haut et autant en largeur. 

Le feuillage de la symphorine est composé de feuilles plutôt ovales, souvent bien nervurées, ce qui leur donne de la texture. À la fin du printemps ou au tout début de l'été, l'extrémité des branches s'orne de fleurs pendantes roses ou blanches, assez discrètes, qui persistent pendant un bon moment et attirent les colibris.

(Photo : ArtMechanic, Wikimedia Commons)

Puis, les fleurs donnent naissance à de jolies petites baies blanches très décoratives, qui sont sans doute le plus bel attrait de cet arbuste. Ces baies contiennent de la saponine et il est préférable de ne pas les consommer. Elles sont plutôt insipides, de toute façon. Elles demeurent sur les branches bien après que celles-ci aient été dépouillées de leurs feuilles. On trouve aussi sur le marché des cultivars dont les fruits sont roses ou rouges.

(Photo: Pixabay)

La culture de la symphorine n'est vraiment pas compliquée : elle pousse aussi bien au soleil qu'à l'ombre et elle est heureuse tant que le sol est bien drainé. Très rustique, elle peut vivre dans des régions assez froides. On la plante en arbuste isolé ou on peut l'utiliser pour créer une haie libre. 

Il semble que les peuples autochtones d'Amérique du Nord utilisaient les jeunes rameaux et les racines de la symphorine blanche pour ses propriétés diurétiques et pour soigner la fièvre. Ses vertus fébrifuges sont d'ailleurs encore aujourd'hui recherchées mais à des fins homéopathiques. 

En résumé, parce qu'elle se cultive comme un charme et que, du charme, elle n'en manque pas, la symphorine représente un bon choix parmi les arbustes dont on peut agrémenter le jardin. Elle change agréablement des espèces qu'on voit plus fréquemment et apporte une touche originale à un aménagement. Bref, elle n'a pas beaucoup de défauts, ce qui n'est pas pour nous déplaire, n'est-ce pas?