10 erreurs à éviter au jardin

L'erreur est humaine, dit-on, et personne n'est infaillible. Heureusement, on peut profiter des conseils et de l'expérience des autres pour en commettre le moins possible...




J'ai fait mon lot de gaffes au fil de mes années de jardinage, croyez-moi! Heureusement, on apprend de ses erreurs alors je me suis dit que je pouvais peut-être vous aider à ne pas les faire vous aussi...


1. Ne pas étiqueter vos plantes

Évidemment, si vous avez un jardin en pots ou si vous plantez essentiellement des annuelles, les étiquettes ne sont pas très utiles; ces plantes meurent avec le gel et ne reviendront pas l'an prochain. Mais si vous cultivez des vivaces, je vous conseille vivement de planter des étiquettes portant le nom de l'espèce à leur pied. Comme ça, vous risquez moins d'arracher vos plantules d'échinacées en croyant que ce sont des mauvaises herbes.

Moi, par exemple, j'ai plus de 150 vivaces dans mes plates-bandes; de plus, je modifie l'emplacement de plusieurs d'entre elles assez souvent. Vous imaginez le casse-tête au printemps si je n'utilisais pas d'étiquettes?! J'ai une bonne mémoire mais quand même... Je tiens même une liste de toutes mes vivaces pour m'aider à m'y retrouver.




2. Ne pas respecter les zones de rusticité des vivaces, arbres et arbustes.

Même si on le souhaiterait, il est impossible de cultiver n'importe quelle plante dans notre jardin. Désolée, mais un bananier sous un climat tempéré, ça ne fonctionne pas. Il faut donc vérifier la zone de rusticité des végétaux qu'on achète ou que l'on sème.

On peut parfois prendre une chance... Ainsi, si on est à Montréal (zone 5b), il est possible qu'une vivace de zone 6 survive à l'hiver si elle est recouverte d'une bonne couverture neigeuse ou si on installe une protection. Mais n'espérez pas réussir à garder une vivace de zone 8 ou 9!

Pour en savoir davantage sur les zones de rusticité et identifier celle de votre région, consultez mon article Les zones de rusticité, qu'est-ce que c'est?







3. Ne pas tenir compte de l'exposition 

Grosso modo, il y a trois expositions possibles: soleil, mi-ombre et ombre. Informez-vous pour savoir laquelle convient le mieux pour chaque espèce de végétaux, sinon vous pourriez vous en mordre les doigts...

En effet, une plante d'ombre risque fort de brûler si on tente de la cultiver en plein soleil; de même, une plante qui préfère un emplacement ensoleillé aura du mal à fleurir si on l'installe à l'ombre.

Dans le doute, choisissez la mi-ombre; mon expérience m'a démontré que la plupart des végétaux s'y comportent bien.




4. Planter trop serré

Souvenez-vous toujours de ceci: une plante, ça grossit.

En partant de ce principe, évitez de remplir vos pots, jardinières suspendues et boîtes à fleurs; elles déborderaient en peu de temps. C'est peut-être joli mais toutes ces racines se retrouveraient rapidement à l'étroit et les plantes souffriraient du manque d'eau et de nutriments. Mieux vaut se contenter de quelques plants par contenant; cela apparaîtra peut-être un peu chenu au début, mais les végétaux se porteront mieux et croîtront rapidement, pour un effet superbe.

Pour ce qui est des plates-bandes, c'est la même chose: en plantation serrée, les vivaces finissent par s'étouffer mutuellement et souffrent de la compétition racinaire. Laissez-leur de l'espace! En attendant qu'elles atteignent leur pleine grosseur, vous pouvez remplir les "trous" avec des annuelles.






5. Laisser les fleurs fanées sur les plants

Premièrement, des vieilles fleurs mortes qui pendouillent, c'est laid. Rien de pire pour vous ruiner l'effet "wow" d'un jardin ou d'une jardinière.

Deuxièmement, beaucoup d'espèces vivaces se ressèment d'elles-mêmes et pas nécessairement là où vous aimeriez qu'elles poussent. En enlevant les fleurs fanées, vous évitez de vous retrouver avec des ancolies ou des juliennes des dames partout dans les plates-bandes. Et vous favorisez ainsi une possible seconde floraison.

Quant aux annuelles, elles sont "programmées" pour fleurir afin de se reproduire. Si on supprime les fleurs avant qu'elles montent en graines, on stimule la plante à fleurir de plus belle. Si, au contraire, on laisse faire, la plante produit ses semences et considère que sa "job" est faite.





6. Utiliser des petites pierres en guise de "paillis"


La petite pierre blanche, grise ou terra cotta est très jolie; c'est parfait pour délimiter un sentier ou border un patio. Par contre, ce n'est vraiment pas une bonne idée de s'en servir pour "pailler" les plates-bandes.

D'accord, ça limite la germination des mauvaises herbes; mais le paillis est aussi utile pour retenir l'humidité dans le sol. Vous conviendrez que, pour garder la terre humide, la pierre n'est pas particulièrement un choix judicieux!

De plus, ces pierres absorbent énormément la chaleur et la conservent longtemps; elles la transmettent aux racines qui, chez la plupart des plantes, préfèrent rester au frais.

Préférez un paillis végétal (cèdre, écales de cacao, bois ramifié) qui, lui, retiendra l'eau et gardera le sol frais. De plus, il se décomposera et, ce faisant, enrichira la terre. Il suffit d'en rajouter un peu tous les ans.





7. Installer les cônes à rosiers trop tôt

Chaque année, je m'étonne de voir les gens du quartier de dépêcher d'ensevelir leurs rosiers sous des cônes de styromousse dès la fin d'octobre; mais où est donc l'urgence? Ce n'est pas parce que le thermomètre indique 0 degrés que les rosiers vont rendre l'âme; ils sont quand même un peu plus résistants que ça!

En fait, les rosiers ont besoin d'être protégés des vents froids qui les dessèchent; or, ces conditions climatiques sont plutôt rares avant décembre, voire janvier. En novembre, il y encore quelques journées douces et ensoleillées qui font grimper la température sous ces cônes où il n'y a aucune aération. De plus, la terre est souvent humide à cause des pluies d'automne. Donc, additionnez chaleur, humidité et absence d'air frais et vous obtenez la formule pour créer un environnement tout à fait propice au développement de maladies fongiques.

Idem au printemps, avec le réchauffement de la température; pendant que vous respirez avec bonheur le doux air d'avril, vos rosiers étouffent sous leurs protections. De grâce, libérez-les!

Personnellement, j'attends la fin novembre avant de sortir les cônes et je les retire dès que je peux les dégager de la neige et de la glace.





8. Tailler trop sévèrement

À moins d'être atteints d'une maladie ou d'une grave infestation, les arbres et arbustes ne nécessitent habituellement qu'une taille de nettoyage de temps en temps. On enlève les branches mortes ou brisées, c'est tout. On peut effectuer une taille de rajeunissement chez les arbustes comme les lilas, en coupant quelques vieilles branches pour laisser la place aux plus jeunes.

Mais je vois trop souvent des arbres mutilés, auxquels on a raccourci les branches de façon drastique, en ne laissant que des "moignons". Énorme erreur!!! Premièrement, c'est affreux. Deuxièmement, cela cause un grand stress à l'arbre, le rendant vulnérable aux maladies. Et troisièmement, ces "moignons vont donner naissance à une tonne de petites branches frêles qui partent dans tous les sens (appelées balais de sorcière) et qui casseront au premier orage. Bref, ce genre de coupe sauvage signe l'arrêt de mort de l'arbre, à plus ou moins long terme. Si vos arbres ont besoin d'une taille, faites appel à un élagueur compétent ou, encore mieux, à un arboriculteur: ce dernier a reçu une formation professionnelle et non un apprentissage "sur le tas".


Exemple d'arbres à moignons
avec balais de sorcière



9. Utiliser un arrosoir oscillant

Très populaire et pourtant si peu efficace...

 Il fait une chaleur d'enfer et le sol est sec; vous décidez donc de rafraîchir vos plates-bandes ou votre pelouse et vous sortez le boyau d'arrosage avec son arrosoir.

Le problème, c'est que toute cette belle eau, en jaillissant dans les airs, va en bonne partie s'évaporer; les plantes n'en recevront donc qu'une petite proportion. En cette époque où nous réalisons l'importance d'économiser l'eau potable, ça fait un sacré gaspillage...

Optez-plutôt pour des tuyaux suintants que vous pourrez faire serpenter entre les plantes; ainsi, pas de gaspillage et l'eau sera dispersée directement sur le sol, près des racines.





10. Planter une vivace inconnue

Une gaffe que j'ai faite tellement souvent, j'ai honte de moi! Vous savez, la copine qui vous offre une bouture, la plante que vous trouvez si belle chez tante Nicole et dont vous rapportez une petite tige... Attention!!! Ça pourrait vous causer des ennuis!

Vous ne savez pas si c'est une envahissante dont vous aurez du mal à vous débarrasser une fois qu'elle sera implantée; vous ignorez si elle est sujette à des infestations qui pourraient se répandre à vos autres plantes. Bref, c'est comme ramener chez soi une personne qu'on ne connaît pas...

Avant de planter, assurez-vous d'identifier l'espèce à laquelle appartient votre nouveau "bébé", puis lisez à son sujet. Avec Internet, rien de plus facile. Vous éviterez ainsi de vous retrouver avec une plate-bande envahie de salicaire ou des touffes de tanaisie un peu partout.

Même moi, je prends mes précautions, maintenant!





En bref, il y a une foule d'erreurs qu'on peut commettre au jardin! Mais bon, on en tire des leçons et, habituellement, on ne refait plus les mêmes. C'est ça, apprendre!

Commentaires

  1. Je note, je note ^^
    Je n'ai pas de jardin mais j'espère un jour.
    J'ai appris quelques petites choses.
    Merci :)
    Bises

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    1. Je te souhaite d'avoir ton jardin; c'est tellement bon d'avoir son petit coin de nature! Bisous

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  2. Coucou !
    J'ai un jardin mais dans le sud pas évident de faire pousser des choses : tout crame...
    J'ai une rocaille avec des vivaces qui commence à être pas mal. Un citronnier. Beaucoup de lauriers, trois oliviers,u bougainvilliers et un camélia.
    Je rêve d'un mirabellier mais je sais qu'il va souffrir dans le sud... Je réfléchis à d'autres plantation surtout des arbres mais je ne sais pas vers quoi me tourner.
    Ton article est très intéressant.
    Bisous

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    1. Chaque climat offre ses avantages et ses inconvénients... Moi, je ne pourrai jamais avoir d'olivier! Pour ce qui est des vivaces par exemple, tu peux te tourner vers les sedums, les lewisia, les pourpiers... Il existe plusieurs jolies plantes grasses ou succulentes qui se plairaient sans doute chez toi. Bisous à toi.

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  3. Coucou ��
    Pour moi qui vais bientôt avoir un jardin je suis contente de lire ton article je note tous tes conseils je te remercie ��

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  4. Coucou ! Merci pour tous ces conseils :) je n'ai pas de jardin pour l'instant, mais ça me servira un jour ^^
    Des bisous

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  5. Bonjour merci pour les conseils .J' ai une petite question j'ai planter un rosier grimpant l'année dernière et il n'a pas fait de fleurs pourquoi SVP merci h CHAUVIN

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    1. L'absence de floraison peut être due à différents facteurs: le plant est peut-être trop jeune, il manque peut-être de soleil ou le sol ne lui convient peut-être pas (manque de nutriments). Vous pouvez le fertiliser et/ou deposer du compost au pied du rosier, cela ne lui nuira certainement pas.

      Merci de votre visite!

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