Le caladium, quel spectacle!

Je vous ai déjà parlé de mon amour pour les beaux feuillages; la plante que j'ai choisie cette semaine, le caladium (Caladium) est réputée pour la magnificence du sien. Imaginez: il en existe plus de 1000 cultivars divisés entre une douzaine d'espèces! Il y a vraiment de quoi s'en mettre plein la vue!

(Photo: Pixabay)

Surnommé "ailes d'ange" ou "oreilles d'éléphant", le caladium nous provient du Brésil et des pays environnants. Chez nous, on le cultive soit comme plante d'intérieur, soit comme annuelle en pot sur la terrasse ou le patio. Les plants sauvages peuvent atteindre 1 mètre de haut en nature mais les spécimens qu'on trouve sur le marché mesurent habituellement entre 30 et 60 cm de hauteur.

Le caladium pousse à partir d'un tubercule; celui-ci produit de grosses feuilles en forme de coeur arborant des nervures bien visibles et de superbes motifs graphiques, dans des tons de vert, blanc, rouge et/ou rose. Cette diversité explique la popularité  de cette plante remarquable. Si floraison il y a (nos conditions de culture ne sont évidemment pas optimales pour ces espèces tropicales), elle se produit vers la fin de l'été et ne présente pas un grand intérêt: elle consiste en un spadice entouré d'une spathe. 

(Photo : Doug Vertman, Wikimedia Commons)

(Photo: Pixabay)

(Photo : Pixabay)

Lorsqu'on cultive le caladium à l'extérieur, on peut récupérer le tubercule avant l'arrivée du gel et l'entreposer pendant l'hiver après l'avoir laissé  sécher une ou deux semaines, puis nettoyé. On le conserve alors dans un sac de papier, un filet à oignon ou tout autre contenant où il ne risque pas de moisir, dans une pièce sombre, sèche et fraîche. Au printemps suivant, il suffit de le planter en pot et d'arroser pour le ramener à la vie. On peut le sortir dehors lorsque tout risque de gel est écarté. 

En tant que plante d'intérieur, le caladium vit une période de dormance : à la fin de l'automne, ses feuilles vont jaunir puis tomber. On peut alors mettre le pot dans un endroit sombre et sec, comme un placard, par exemple, et ne plus s'en occuper pendant quelques mois. Au printemps, on reprend les arrosages et l'exposition à la lumière; on peut également en profiter pour rempoter le tubercule et lui offrir du terreau frais. En quelques semaines à peine, le feuillage aura repoussé, plus beau que jamais. 

(Photo : Pixabay)

Le caladium n'aime pas l'exposition trop directe au soleil, qui peut brûler son feuillage délicat. À l'extérieur, on la place donc à l'ombre ou la mi-ombre. Il est préférable de l'arroser régulièrement, de sorte que le terreau soit toujours un peu humide. Humide, mais pas détrempé! En effet, un surplus d'eau risque d'entraîner la pourriture du tubercule et la mort du plant. Donc, pas d'eau stagnante dans la soucoupe et on utilise un terreau léger qui se draine bien. 

(Photo: Pixabay)

Il est important de souligner que toutes les parties du caladium sont toxiques; elles peuvent causer une irritation cutanée chez certaines personnes et ne doivent pas être ingérées. Il ne s'agit pas d'empoisonnement à proprement parler mais la bouche, la langue et la gorge gonflent et cela peut entraîner un peu de difficultés à respirer. On ressent également une sensation de brûlure. Pour le bien-être des tout-petits et des animaux de compagnie, il est donc préférable de placer les caladium hors de leur portée. 

Certaines espèces de caladium, notamment Caladium seguineum, sont utilisées pour leurs vertus médicinales. En effet, il semble qu'elles contribueraient à soigner les troubles sexuels, notamment la dysfonction érectile; elles peuvent également servir de substitut à  la nicotine en cas d'arrêt tabagique.

(Photo : Pixabay)

Mais plus que toutes les propriétés qu'on pourrait lui trouver, c'est vraiment le spectaculaire feuillage du caladium qui en fait un véritable trésor, presque une oeuvre d'art de Mère Nature! Et comme il n'est pas difficile à cultiver, il est réellement à la portée de tous, même des débutants. Une vraie merveille, quoi!