L'oïdium, quelle plaie!

S'il est une maladie répandue dans nos jardin, c'est bien l'oïdium, aussi appelé le blanc, du fait que le feuillage et les tiges des plantes affectées sont recouverts d'une substance poudreuse blanchâtre. Je vous rassure tout de suite, elle menace rarement la vie des végétaux qui en sont atteints; elle touche surtout l'aspect esthétique.

(Photo : Gilles San Martin, Wikimedia Commons)

Il s'agit en fait de plusieurs affections fongiques que l'on regroupe sous le même nom; causées par divers champignons dont les spores se propagent dans l'air, elles sont surtout apparentes en fin de saison. Différentes essences d'arbres sont plus particulièrement touchées (le chêne et le pommier, par exemple); chez les vivaces, des espèces telles que la monarde, le phlox paniculé et la pivoine y sont plus sensibles.

Comme je disais, c'est surtout l'apparence des feuilles qui trahit l'infection: celles-ci se déforment et noircissent, tout en se couvrant du feutrage blanc caractéristique. Une fois la maladie installée, il n'y a malheureusement pas grand chose que l'on puisse faire, sinon couper les parties les plus endommagées.

L'humidité favorise l'apparition de l'oïdium mais, paradoxalement, les étés très secs aussi; les plantes, stressées par le manque d'eau, sont alors plus vulnérables.

Prévenir l'oïdium

Heureusement, quelques gestes simples peuvent être posés de façon préventive.

- Assurez-vous que vos plantes ne sont pas trop tassées les unes sur les autres; une bonne circulation d'air permet d'assécher le surplus d'humidité.

- Évitez d'arroser le feuillage, concentrez-vous plutôt au pied des plantes. De toute façon, ce sont les racines qui en ont besoin, pas les feuilles.

- Choisissez des variétés résistantes au blanc.

- Pulvérisez une solution antifongique sur le feuillage dès le début des beaux jours et de façon régulière (une fois par semaine). Vous pouvez vous en procurer dans le commerce ou la préparer vous-même; voici d'ailleurs deux recettes qui ont faites leurs preuves:

* Mélangez 1 part de lait et 9 parts d'eau.

* Mélangez 1 c. à thé de bicarbonate de soude dans 1 litre d'eau; ajoutez-y 1 c. à thé de savon à vaisselle pour que la solution adhère bien aux feuilles.

- Puisque le stress hydrique affaiblit les végétaux, assurez-vous qu'elles reçoivent suffisamment d'eau; pour les plates-bandes et massifs, l'utilisation de boyaux suintants, qui, déposés au sol, agissent comme un "goutte à goutte" est une bonne solution. L'eau ne s'évapore pas comme lorsqu'on arrose en jet et elle est dirigée directement vers les racines. Moins de gaspillage (c'est écolo) et les plantes demeurent bien arrosées.

(Photo : Dollymoon, Wikimedia Commons)

Bref, ne désespérez pas si votre jardin est victime des dommages de l'oïdium; vous savez maintenant que vous pourrez agir l'an prochain pour limiter les dégâts.