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Affichage des messages du avril, 2020

Le garde-manger à la rescousse du jardin

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Beaucoup de jardiniers ont tendance à se ruer au centre-jardin dès qu'ils découvrent un problème d'insectes ravageurs ou une maladie chez une plante. Effectivement, il existe une multitude de produits pour ça; le hic, c'est qu'ils contiennent souvent des substances chimiques nocives, ce qui est néfaste pour nous et pour la biodiversité. Ça va complètement à l'encontre de l'approche écologique que le monde horticole choisit de plus en plus d'adopter. Personnellement, je pense qu'à moins d'être aux prises avec une infestation particulièrement grave, ces remèdes extrêmes sont excessifs; comme je dis souvent, c'est comme tuer un moustique avec un bazooka. Une bonne partie des problèmes au jardin peuvent être contrôlés, voire réglés, avec des moyens tout simples et des petites recettes qui utilisent des ingrédients qui se trouvent dans le garde-manger; pourquoi ne pas tenter le coup? Ail Je l'utilise comme répulsif; j'adore les chat

Le temps des lilas

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S'il est un arbuste qui nous enchante au printemps, c'est bien le lilas! A floraison blanche ou violette, son parfum nous envoûte et on a envie de plonger son nez dans ces belles grappes de fleurs... Le lilas est effectivement un arbuste de grande taille et non un arbre, puisqu'il compte plusieurs troncs (à moins d'avoir été greffé sur tige). Il peut mesurer de 2 à 7 mètres et est très rustique. Il en existe une vingtaine d'espèces, d'origine asiatique pour la plupart; celle que l'on cultive principalement dans nos jardins est le lilas commun ( Syringa vulgaris ). On plante le lilas dans un emplacement ensoleillé ou légèrement ombragé. Si vous venez de faire l'achat d'un jeune arbuste, ne soyez pas trop impatient d'admirer sa première floraison; il lui faudra 5 ou 6 ans pour la produire. Vous remarquerez d'ailleurs que, tout au long de sa vie, le lilas fleurit magnifiquement une année, puis est décevant l'année suivante. Il a une

Ma wishlist horticole

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En tant que jardinière-collectionneuse de vivaces, je suis une éternelle insatisfaite... Je suis ravie lorsque j'arrive à mettre la main sur une plante que je convoitais mais, aussitôt, de nouvelles variétés suscitent mon intérêt. Au gré de mes visites de jardins, des conférences horticoles auxquelles j'assiste et des nouveautés qui arrivent sur le marché, je me découvre de plus en plus de désirs. C'est comme ça depuis 20 ans et je ne crois pas que ce soit près de s'arrêter! Voici donc quelques vivaces qui figurent sur ma wishlist... Actée rouge ( Actea rubra ) Depuis quelques années, je m'intéresse davantage aux plantes indigènes du Québec, d'abord parce qu'on ne les voit pas fréquemment dans nos jardins (et vous savez que j'aime la rareté!) mais également parce qu'elles sont particulièrement résistantes à nos conditions climatiques. L'actée rouge est une jolie plante des bois, amateure d'ombre, qui produit une délicate floraison bla

La pulsatille, une beauté hâtive.

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Chez moi, c'est la première vivace qui m'offre sa floraison. Et quelle floraison! De belles grosses fleurs violettes au coeur jaune, de quoi satisfaire nos yeux affamés de couleurs après la grisaille de l'hiver. Je l'attends toujours avec impatience! La pulsatille ( Pulsatilla vulgaris ), autrefois appelée anémone pulsatille, est jolie du début à la fin. Lorsqu'elle renaît à la vie, aux premiers jours du printemps, c'est sous la forme de bourgeons duveteux fort mignons; elle produit ensuite un feuillage très finement découpé qui demeure attrayant après la floraison. Celle-ci dure tout de même deux bonnes semaines. Au printemps... Il existe une variété de pulsatille à fleurs blanches, la sous-espèce alba ; personnellement, je la trouve moins intéressante mais c'est une question de goût! Plutôt basse (25-30 cm), elle peut très bien être utilisée en bordure d'une plate-bande, au soleil ou à la mi-ombre. Elle vit habituellement de n

Les bisannuelles, ces plantes méconnues

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Quand on regarde la plupart des jardins, on voit qu'ils comportent à peu près tous les mêmes types de végétaux: les arbres et arbustes composent souvent la structure de base tandis que les vivaces et annuelles enjolivent le tout avec leurs floraisons colorées. Il y a cependant une catégorie de plantes qu'on y retrouve moins fréquemment et qui sont pourtant loin d'être dépourvues de charme: les bisannuelles. Mais qu'est-ce qu'une plante bisannuelle, au fait? On sait que les annuelles germent, croissent, fleurissent, produisent des semences et meurent au cours de la même année; chez les vivaces, seule la partie aérienne de la plante meurt, la motte de racines entrant en dormance et produisant de nouvelles tiges chaque année. En ce qui concerne les bisannuelles, le cycle complet s'étale sur deux ans: elles germent et effectuent leur croissance la première année, entrent en dormance, puis fleurissent et montent en graines la seconde année, avant de mourir. P

Les crocus, cadeau du printemps

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La neige a fini par fondre et les plates-bandes sont un peu tristounettes dans leur nudité. Puis, un beau jour, des bouquets colorés éclosent et le jardin est transformé. C'est le temps de crocus! Il existe près d'une centaine d'espèces de crocus, dont quelques-unes fleurissent à l'automne. Je me concentrerai cependant ici des crocus à floraison printanière. Les crocus sont de petits bulbes rustiques que l'on plante à l'automne; il est possible de le faire tant que la terre n'est pas gelée. On enfouit les bulbes, pointe vers le haut, à une profondeur équivalant à environ trois fois leur grosseur. Un petit arrosage et le tour est joué! Les petits animaux, particulièrement les écureuils, pourraient être tentés de déterrer vos bulbes pour les grignoter. Personnellement, je répands de la poudre de sang sur mes plantations pour camoufler l'odeur des bulbes et ça fonctionne très bien. Vous pouvez vous en procurer dans tous les centres-jardins.

Renaissance printanière

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Dès que la neige fond, je m'adonne à un drôle de passe-temps: chaussée de mes bottes, je parcours mon jardin en scrutant mes plates-bandes de près. Je soulève un petit tas de feuilles par-ci, quelques tiges entremêlées par-là... Je guette le moindre petit signe de vie. Puis, armée de ma liste de vivaces, je coche toutes celles que j'ai repérées. Et je recommence le lendemain... Alchémille Je suis toujours émerveillée de voir les minuscules pousses renaître à la vie, les petites feuilles se dérouler lentement là où, hier encore, s'entassait une bonne épaisseur de neige. Les ancolies, l'armoise 'Silver Mound', les sedums d'automne et les centaurées sont pressés de revoir la lumière du soleil. Les pulsatilles seront les premières à fleurir. Certaines plantes, elles, jouent les paresseuses et prennent tout leur temps. Mon jardin revit et moi aussi. Armoise 'Silver Mound' À peine les dernières plaques de glace fondues, les scilles de

A découvrir: l'achillée millefeuille

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Voici une plante plutôt banale à l'origine; on la retrouve partout sous sa forme sauvage (j'en ai plein dans ma pelouse, d'ailleurs) car elle est robuste et s'accommode très bien des sols pauvres et secs. Les hybrideurs s'en sont mêlés et l'ont transformée en vivace ornementale des plus intéressantes: il s'agit de l'achillée millefeuille ( Achillea millefolium ). Une multitude de toutes petites fleurs en ombelles et un feuillage très finement découpé caractérisent cette espèce, la plus connue des achillées. On la surnomme herbe à dinde, sans doute parce qu'elle entrait dans l'alimentation de ce volatile à une certaine époque... Le nom d'achillée, quant à lui, proviendrait du fait que le célèbre guerrier Achille l'utilisait pour soigner ses soldats. En effet, l'achillée millefeuille posséderait des vertus cicatrisantes et anti-inflammatoires. Avec les divers cultivars qui ont étés developpés au fil des ans, on trouve ma

Des plantes toxiques au jardin

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La plupart des gens qui ont un jardin cultivent des plantes toxiques sans le savoir. On les choisit pour leur beauté, leur odeur, leur facilité d'entretien mais on ignore que plusieurs d'entre elles, parmi les plus populaires, contiennent des substances qui peuvent s'avérer nocives. Pas de panique! Je ne parle pas ici de cigüe et de mort subite! Mais il y a des précautions à prendre, surtout si vous avez des jeunes enfants qui sont portés à tout mettre dans leur bouche. Je vous présente donc une petite liste de plantes toxiques, avec leurs effets. Le muguet ( Convallaria majalis ) Très répandu, il nous charme par son odeur sublime; pourtant, toutes ses parties (feuilles, fleurs, racines et baies) sont toxiques si elles sont ingérées. Elles provoquent des diarrhées et des vomissements; si la quantité absorbée est importante, cela peut mener jusqu'à des troubles cardiaques de gravité variable. L'aconit ( Aconitum napellus ) Cette belle grande vivace