Les chroniques d'une jardinière ordinaire

Il y a plusieurs années de ça, j'ai eu la chance d'habiter quelques mois à Paris; j'y ai donc quelques petites racines (sans vouloir faire de jeu de mots avec le jardinage!). J'y suis d'ailleurs retournée quatre fois depuis. J'habitais à deux pâtés de maisons du Jardin des Plantes. C'était l'été, j'étouffais dans mon minuscule appartement au cinquième étage, alors j'ai passé beaucoup de temps dans ce magnifique parc; j'allais y lire ou écrire des lettres à mes proches (on en était aux tout débuts de l'internet, alors pas de courriels ou de Messenger!). C'était mon refuge, quoi! Un peu d'histoire... Le Jardin des Plantes était à la base le jardin de plantes médicinales du roi Louis XIII; il fut créé en 1626 et ouvert au public en 1634. À partir de 1640, on y proposa un enseignement gratuit en botanique. En 1739, le naturaliste Buffon fut nommé surintendant du Jardin Royal; il transforma le jardin d'apothicaire en

Qui ne connaît pas les impatientes? Ces jolies annuelles sont populaires depuis très longtemps, grâce à leur facilité de culture et à leur abondante floraison. L'impatiente des jardins ( Impatiens walleriana ) a lontemps été un des chouchous des jardiniers pour les bacs à fleurs. Hélas, on ne la trouve plus sur le marché dans bien des pays car elle a été frappée par le mildiou de l'impatiente, une maladie causée par un champignon. La production en est arrêtée depuis plusieurs années et on travaille à développer sa résistance au mildiou. Les experts espèrent pouvoir relancer la production dans un avenir proche... En attendant ce retour, on peut se tourner vers sa cousine, l'impatiente de Nouvelle-Guinée ( Impatiens hawkeri ); elle n'est pas sensible au mildiou et, personnellement, je la trouve encore plus jolie! Cette impatiente a un port buissonnant et mesure de 30 à 50 cm de hauteur. Le feuillage est souvent assez foncé, bien qu'on en trouve maintenant a

Entrer dans un centre-jardin, pour les fous du jardinage, c'est devenir un enfant "lâché lousse" dans un magasin de bonbons. On n'a pas assez d'yeux pour tout voir, on a envie de courir partout et de tout s'offrir! C'est bien difficile de résister à la tentation. Si on est un petit peu raisonnable, on a établi un budget, fait une liste des végétaux dont on a besoin et on essaie de s'y tenir (ce que je réussis rarement à faire...). Parce ce que, oui, la facture peut s'alourdir rapidement. Voici donc quelques conseils pour au moins en avoir pour votre argent. - Annuelles en caissettes:  Prenez le temps de bien les examiner: il arrive souvent que des plants soient cassés et irrécupérables, ce qui ne se voit pas nécessairement au premier coup d'oeil. Vous payez pour 9 plants, assurez-vous que les 9 soient sains. - Choisissez les plants les moins fleuris:  La floraison demande beaucoup d'énergie à une plante; si elle en est à ses

L'hiver est toujours long, très long, pour les jardiniers... Surtout ici au Québec! Il y a bien les plantes d'intérieur à bichonner mais, personnellement, je préfère de beaucoup prendre soin de mon jardin. Sauf qu'il est enseveli sous la neige et qu'il le restera encore pour trois mois. Que faire alors pour rendre l'attente supportable? Je feuillette des magazines horticoles et visite des blogs sur le sujet. Mais les doigts me démangent de jouer dans la terre! Heureusement, il y a les semenciers! Je passe de longues heures chaque hiver à éplucher les catalogues et à explorer les sites web des semenciers. Je surveille les nouveautés, je note tout ce qui m'intéresse... Comme je n'ai pas assez de place pour faire tous les semis que je voudrais (l'inconvénient d'avoir trois chats curieux et grignoteurs de plantules!), je prends bien mon temps pour choisir les 4 ou 5 variétés que je vais commander. Du même semencier, de préférence, car c&#

Vous connaissez ma passion pour les vivaces... Heureusement, je suis loin d'avoir fait le tour des espèces et variétés! Une de mes dernières découvertes est le népéta, aussi appelé menthe de chat ( Nepeta racemosa ou nepeta mussinii ). En fait, je connaissais un peu le népéta pour avoir lu à son sujet mais, bizarrement, il ne m'intéressait pas particulièrement. Le violet n'est pas ma couleur préférée et je considérais qu'il y en avait déjà assez dans mon jardin. Mais bon, il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée! C'est en aidant une copine paysagiste que j'ai pu apprécier la beauté, du feuillage d'abord, puis des épis floraux du népéta. Et c'était, selon ses dires, un vrai charme à cultiver. Pourquoi ne pas l'essayer alors, me suis-je dit. Ma première tentative ne fut pas un succès: j'avais fait des semis. Oh, les semences germent très facilement et les plantules grandissent assez rapidement, ce qui m'a per

Je vous ai parlé à quelques reprises de mon fameux poinsettia... Oui, celui que j'ai depuis décembre 2018, ce qui constitue déjà un exploit pour moi, qui n'ai jamais réussi à en garder un plus de deux ou trois mois. Je vous ai aussi raconté mes efforts pour tenter de le faire refleurir à temps pour Noël (voir  Mon défi du moment ). Vous avez été nombreux à me demander de vous tenir au courant du résultat... Eh bien, ça n'a pas fonctionné, hélas! Noël est passé et, malgré les nuits de longue durée que je lui ai offert, mon cher poinsettia est resté toujours aussi vert. J'ai eu beau suivre les instructions à la lettre, rien à faire! Le poinsettia a repris sa place au salon; après tout, ça demeure une jolie plante et je suis curieuse de voir combien de temps je vais pouvoir le garder. Et puis, qui sait, je tenterai peut-être ma chance à nouveau l'automne prochain!

Je suis habituellement assez douée (ou chanceuse!) avec les vivaces; je les plante où il ne faut pas, je les divise quand ce n'est pas le temps, je ne les fertilise pas... bref, je les magane un peu! Et pourtant, elles vont bien. Mais, comme tout le monde, il m'arrive de frapper mon Waterloo. Certaines vivaces ne veulent rien savoir de moi, à mon grand regret; "citrons" ou conditions inadéquates, je ne sais pas, mais c'est comme ça. En fait, il suffit parfois de presque rien pour déplaire à une plante: trop ou trop peu de tel ou tel nutriment dans le sol, trop ou pas assez d'acidité ou d'humidité, présence d'une petite couche glaiseuse à plusieurs centimètres dans le sol. Pas évident alors de savoir ce qui ne va pas! Le pavot oriental (Papaver orientale) À ma connaissance, c'est une plante assez facile à cultiver, non? Eh bien, apparemment, mon jardin ne lui convient pas. J'ai essayé différents cultivars, rien à faire; ils me font un

Comme je l'ai déjà écrit, ce sont les arbres et les arbustes qui donnent une certaine structure aux jardins. A partir de cette base, on peut broder autour et élaborer de superbes plates-bandes. Le choix ne manque pas dans les centres-jardins lorsqu'on magasine des arbustes; couleur, hauteur, port, il y en a vraiment pour tous les goûts. Aujourd'hui, je vous propose de regarder du côté des physocarpes, plus particulièrement le physocarpe à feuille d'obier ( Physocarpus opulifolius ), probablement le plus populaire. Facile d'entretien, ce physocarpe n'est pas un arbuste discret qui sert à mettre les autres végétaux en valeur: la vedette, c'est lui! Il arbore un magnifique feuillage qui va du doré au pourpre très foncé, en passant par le vert, le cuivré et le rouge, selon le cultivar que l'on choisit. La floraison printanière produit de belles grappes de fleurs blanches, rosées ou même rouges. A noter que le physocarpe à feuilles d'obier est

L'erreur est humaine, dit-on, et personne n'est infaillible. Heureusement, on peut profiter des conseils et de l'expérience des autres pour en commettre le moins possible... J'ai fait mon lot de gaffes au fil de mes années de jardinage, croyez-moi! Heureusement, on apprend de ses erreurs alors je me suis dit que je pouvais peut-être vous aider à ne pas les faire vous aussi... 1. Ne pas étiqueter vos plantes Évidemment, si vous avez un jardin en pots ou si vous plantez essentiellement des annuelles, les étiquettes ne sont pas très utiles; ces plantes meurent avec le gel et ne reviendront pas l'an prochain. Mais si vous cultivez des vivaces, je vous conseille vivement de planter des étiquettes portant le nom de l'espèce à leur pied. Comme ça, vous risquez moins d'arracher vos plantules d'échinacées en croyant que ce sont des mauvaises herbes. Moi, par exemple, j'ai plus de 150 vivaces dans mes plates-bandes; de plus, je modifie l'empl